octobre 2013

2010 Action Haïti

Janvier 2010, c’est la désolation à Haïti. Le pays est dévasté par un terrible tremblement de terre. Mr Jean-Jacques Nyianimigabo, ministre burundais de la jeunesse, des sports et de la culture, doit participer à une réunion où un de ses homologues Haïtiens sera présent. Il veut exprimer sa solidarité. Mais comment quand on vient d’un des pays les plus pauvres du monde ?

Il fait alors appel à Menya Media et nous demande de produire une chanson de solidarité. L’équipe se met en branle. Jérémie écrit une musique, je l’aide pour les paroles et le tout est envoyé et enregistré à Bujumbura dans nos studios avec tous les artistes du Burundi qui se joignent au projet. Un bel élan de solidarité.

Quelques jours plus tard, le ministre Burundais offre le CD à son collègue . Ils tombent dans les bras l’un de l’autre … Le ministre Haïtien remercie du geste des larmes dans les yeux.

C’est rien, c’est tout, c’est beau …

octobre 2013

Les Oscars ?

No comment …

Qui a dit : Il l’a fait parce que personne ne lui avait dit que c’était impossible … ?

Merci Ivan …

octobre 2013

Mon album photo du tournage

NA WEWE

L’album photos d’un aveugle.

Un objectif, une focale, un angle de vue, une profondeur de champs, un zoom, un grain mais pas d’images.

Préambule/ Point de vue :

Il y a quelques années, sous les conseils d’un ami avisé, je lis (ou plutôt, j’écoute) le livre "Neige" de Maxcence Fermine.

J’y découvre non pas que les aveugles vivent la couleur, je le savais déjà, mais bien que les orientaux ont développé une forme artistique étonnante : le Haïku. Des petits poèmes imagés très courts et soumis à des règles fort strictes.

Ce superbe livre m’amène plein de réflexions.

Un haïku ne serait-ce pas un peu un titre d’un journal qui doit tout dire en peu de mots ?

Pas vraiment. Ne serait-ce pas les cinq premières minutes d’un film quand les personnages, les lieux, les temps et les intrigues sont posées ?

non plus. … Ca y est, j’ai trouvé, c’était si simple : un haïku est une photographie. Un instantané, un flash sur un moment qui a un avant et qui amène un après. Magique. Inspirant.

Une porte que je croyais définitivement fermée se rouvrait. Moi qui avais toujours été un amateur de photographies et d’images, moi qui avais enterré définitivement mon cher Nikon après l’accident dans lequel j’avais perdu la vue, je pouvais retrouver mon hobby . Prendre des photos, dessiner, fixer le beau.

C’est donc armé de mon dictaphone et de mon PC que je me suis relancé à travers bois, nature, paysages, visages, êtres, formes, pour faire miens des instants , des émotions, des couleurs, des noirs et des blancs. Oui, un aveugle peut prendre des photos. J’ai retrouvé une de mes passions de jeunesse.

Fermez les yeux, écoutez mes images. Lisez mes albums photos.

J’ai pris mon appareil sur le tournage de NA WEWE…

Jean-Luc

Sommaire : L’album du film / Le making off / Photos de l’équipe

1. L’album photos du film

Appareil NIKON JLP2009 Objectifs macro 28-200

Film FUJI color 100 ASA légèrement sous-texposé flash sur peaux noires vitesse 125 et plus

ou film Illford noir et/ou blanc, pas de différences

Format : Haïku 5 7 5 libre 5 dimensions mat ou brillant selon

Merci à Willy pour la pellicule.

vert rouge vert poussières

un mini-bus roule vers

rouge vert sanguinaire

au mauvais moment

ils étaient tous là las d’être

au mauvais endroit

un tas de haines

machette tue viole torture

cache ses blessures

regards peurs terreurs

images du silence

peaux frissons sueurs

grand égal méchant

et petit égal gentil

toi t’es quoi t’es qui

femme de couleurs

à la colère noire

aux larmes blanches

tendre vieillesse

bibliothèque en trois pièces

profonde sagesse

né nez droit

né nez épaté

né nez de quel nez

elle n’est rien de rien

rien du tout un peu de tout

deux fois rien Un tout

l’étendard des races

fin tissu de sentiments

flotte selon les vents

Maman Africaine

Maman protège Maman couve

Maman je t’aime

petit à Kalach

son coeur brisé joue et danse

petit t’as quel âge

coupable innocent

caché derrière quelques chants

un enfant attend

à gauche la vie

à droite la mort la nuit

partout l’absurdie

afrique aux aboies

l’europe passe s’efface se lasse

et se cache cash

un une Nawéwé

nous sommes tous des Nawéwé

des humains à être

2. Le making – off

sous-titres en Braille

absence totale d’images

le Cinéma s’ouvre

departure hall ten

vol KGL Bjm

le ciel s’offre à nous

deux amis s’embrassent

cinéma et cicité

grâce de l’amitié

de beaux sourires

sont un appel aux cachets

format passeport

sur son écran noir

il se fait son cinéma

un rêve en soi

une histoire deux mots

font des seigneurs d’un plateau

un rêve plus haut

hutu tutsi twa

noirs wallons blancs ou flamands

tous en rient et toi

la photo est floue

elle était pourtant si belle

à vous rendre fou

mal vécue hier

bien jouée aujourd’hui

l’horreur vit sa vie

le plateau pleure

dire que nous avons fait ça

pleure dans mes bras

il y a des jours

des jours qui font une vie

des jours qui fondent

sa dédicace

est larmes douleurs et cris

je n’ai qu’un merci

courbettes et micros

un officiel discourt

courbette un peu trop

des rebelles chantent

la haine la mort l’horreur

des rebelles passent

fauteuil en osier

quid entre Emmanuelle

et Marlo brando

et toi le rasta

c’est mou t’es où tu fais quoi

enfin tu enfumes

conteur Rebelles

profs élèves enfants mamans

sont briques et ciment

minutes magiques

chuuut écoutez inspirez

le silence respire

dix mètres de tables

dix mètres coulent de rires

une rue de plaisirs

il regarde trop haut

sous la misère les guenilles

bat tant de beau

quand l’Afrique rit

têtes tournent fêtes dansent

et l’Afrique rit

tu vois l’école

j’y serai en septembre

la guerre est cendres

elles l’appellent papa

papa de qui et de quoi

papa de tout ça

d’une gâterie

l’hôtesse crée une rêverie

vol au paradis

happy end ou pas

le suspens est dans la salle

t’as aimé t’aime pas

sans flash sans ASA

un coeur peut photographier

émotions gardées

3. PHOTOS DE L’EQUIPE EN ACTION

sourire malicieux

que la colline se déplace

l’équipe se dépasse

par tout jour elle suit

sous la bâche elle porte elle jouit

une femme épouse

sans plumes il écrit

sans voir il photographie

chat ou vers de terre

présente ou pas

elle aime elle donne des ailes

je sais tu es là

j’attends mes factures

il crie il gueule il aime

j’attends mes factures

méditation zen

silence action moteur zoom

DJ zen zoom zouk

feilloos flitsend oog

hART van een bruggenbouwer

voorwaar in de roos

de tous ses sens

il prend il capte il change

de ces mots les sens

il lui tend la perche

car les sons sont son essence

leçon de bon sens

un crâne rasé

torse brûlé sans pitié

ose s’excuser

reflet gentillesse

eclaire en tendresse

akuna faiblesses

entre deux papiers

pour être là pour ça

il a tout laissé

tous rient noir blanc jaune

tu connais la dernière

le para n’rit pas

organisation

régie des eaux des hommes

une Amstel pression

micro caméra

derrière ça elle ne dit rien

mais n’en pense pas moins

un fils attentif

cherche sa peau sa place son âge

vit son héritage

bordel j’installe

si tout va mal tout va bien

bordel je gère

toujours en chansons

elle fait danser les plus hauts

toujours enchantés

le monstre a peur

et si mes enfants me voient

je ne suis pas comme ça

l’enfant étudie

ami de tout il apprend

Sera Président

sous l’engin il croule

sous le soleil il sue

son rêve est en vue

un fil une prière

habille de lumière

et nous fait pères

moi je suis le Twa

le chien qu’on chasse qu’on n’aime pas

et comment ça va

elle pleure elle a peur

être acteur est son bonheur

métisse en fleur

elle a tout donné

Purceline est un hymne

maman adorée

il n’a rien dit

il ne parle que kirundi

on a tout compris

bonjour le cuistot

amène ton fou fou ta joie

et toit tu bois quoi

électro déco

prod run casting machino

que des héros du beau

soutien anonyme

à buts aminitaires

Sophie sera là

souriez Cheeese clic !

vous êtes tous beaux belles soleils

merci pour toutclic !

Vous avez reconnu : Ivan, Brigitte, Jean-Luc, Antoinette, Frédéric, Guy, Bart, Philippe, Ludo, Fred, Antoine, Anton, Renaud, Didier, Isabelle, Julien, Jean-Luc K, Sybille, Ismaël, Jérôme, Eddy, Régine, Joseph, Ornella, Purcheline, Floris, Cyprien, l’équipe, Willy … et tous les autres que je salue. Merci.

Jean-Luc Pening

Août 2009

Copyright Tous droit réservés

octobre 2013

Partages divers 2010-11

Avril 2010

Le court-métrage "Na wewe" auquel j’ai participé activement en tant qu’auteur et conseillé est fini. L’avant première a eu lieu à Bujumbura le 1er avril en présence de hautes autorités. La première aura lieu à Bruxelles le 25 avril.

Un film humain lanceur de débats. Une nouvelle approche du mentorat ?

Pour plus d’info : www.na-wewe.com

Mai 2010

Les premières burundaises et belges de Na wewe se sont très bien passées ! Quel accueil ! Le 1er avril, juste avant la première burundaise il y a eu un gros orage et … 3 arc-en-ciel. Un signe ? Moi qui avais un peu peur des réactions du public et des autorités burundaises, tout s’est très très bien passé et même mieux ! Ouf !

– Un superbe article dans le journal "Le Soir". Merci Philippe.

Article Le Soir

– Le court-métrage NA WEWE dont je suis l’auteur est sorti ! Une fabuleuse aventure humaine avec Ivan Goldschmidt et des dizaines et des dizaines de collaborations est sorti. Il ressoit même le prix du public au premier festival (Bruxelles) auquel il participe…

NA WEWE

Un aveugle qui fait du cinéma ? Rien n’est impossible dans cette vie ? …

Et si vous écriviez et réalisiez votre propre scénario de vie professionnelle ou personnelle ??? Moteur, … Action !

Juin 2010

Je dévore les livres d’André Comte Sponville. Il enreichit et met en forme mes pensées et mon approche du coaching.

Février 2011

L’inimaginable s’est bien produit. Avec Ivan, Brigitte et mon épouse, nous avons foulé le tapis rouge des Oscars à Hollywood. NA WEWE a été nominé, mais c’est un réalisateur américain qui a eu le prix, peu importe , on y était. Une nomination signifie tout simplement que Na Wewe a fait partie des 5 meilleurs courts de l’année sur ;.. plus de 10000 candidatures.

Une preuve que rien n’est impossible !!! Qui aurait pu imaginer un tel parcours ?

Mars 2011

Je suis une formation en animation de téléclasses à Coaching de Gestion. J’apprends à animer des adultes et me prépare à animer des téléclasses dans la même école dès septembre en tant que Coach Leader.

Encore une opportunité de développement à saisir.

Juillet 2011

Je pars au Rwanda présenter NA WEWE à un festival. Moi qui craignais que le film soit mal perçu par les Rwandais, il est accueilli avec enthousiasme. Nous recevons 2 prix, ça fait le 21 ème prix international. Belle revanche aussi pour Antoinette, mon épouse qui, en tant que métisse rwandaise, a vécu le rejet quand elle était petite. Ce soir elle est sur scène et le public applaudit …

Une preuve incontestable que l’humour est universel et qu’il fait part entière de notre humanisme.

Août 2011

Je lis "Le rire du Cyclope" de Bernard Weber. Oui le rire est le propre de l’homme. Sans humour nous ne pouvons pas être humains. Je redécouvre bon nombre de blagues philosophiques pleines de sagesses… A partager autour d’une table.

octobre 2013

Echange de coachs 2010

Mars 2010

Lors de mes nombreux échanges avec Yves Richez, je lui ai dit que je doutais de ma capacité à coacher des chefs d’entreprises. Voici sa réponse. De quoi m’interpeller.

"Cher Confrère,

C’est fou, imaginez un aveugle qui rencontre un chef d’entreprise. Ce dernier lui dit :"que pourriez-vous faire pour moi, car moi je veux de la rentabilité, du résultat et vous… Enfin vous voyez…" l’aveugle avec un air malicieux : "non je ne vois pas… Et vous que voyez vous de votre vision, que voyez-vous de vos rêves d’entrepreneur. Ce que j’entends c’est votre attirance pour les chiffres, étrange que vous ne soyez pas devenu prof de math…" le dirigeant "vous vous moquez de moi ?", l’aveugle toujours malicieux "cher monsieur, que je vous taquine certes, mais me moquer… Toutefois, j’ai une question, qu’avez-vous perdu en route qui fasse que vous rattrapiez aux chiffres…"

Vous vous sous-estimez cher Confrère, ou du moins, vous cultivez l’illusion -très drôle pour un non voyant- que pour accompagner il faut connaître… NON !!!! Pour accompagner, il faut juste se mettre à côté de l’autre en même temps que lui et en cours de route, lui demander la raison pour laquelle, par exemple, il met systématiquement le pied dans le caca, ou, alors qu’il pourrait remplir sa gourde d’eau fraîche lorsqu’il le peut, il attend que la gourde soit vide… L’accompagnant regarde la réalité, le coach de quoi que soit regarde la vérité et se demande s’il la maîtrise entièrement pour pouvoir se positionner…"

… De quoi mettre un coach en action. Merci Yves.

Février-mars 2010

Suivi des ateliers de coaching organisés par Ghyslain Lévesque qui fait du coaching de coach sur la définition du coaching. Excellente remise en question !

Du octobre 09 à janvier 2010 et plus

Dans le cadre d’un Coaching club, nombreux échanges avec des coachs hors normes comme Ghyslain Levesque, Jean-Pierre Békier et Marcel Gemme. J’en ressors enrichi avec des outils nouveaux, une définition de mon coaching renforcée, une approche plus que constructive des émotions. Merci à eux.

Action : Continuer les échanges constructifs.

Nombreux échanges aussi avec Yves Richez. Je refais complètement mon site et revois ma présentation.

octobre 2013

Janvier 2010 Faut-il vivre le pire ?

15 Janvier 2010

Il y a peu je suivais une émission radio consacrée aux jeunes. Le thème du jour : les jeunes et le handicap. Une émission faite de témoignages. Cette fille atteinte d’une maladie qui la rend aveugle, ce jeune dans une chaise roulante après une soirée entre copains, ce jeune délinquant devenu un homme après sa chute sur des rails de chemin de fer et le passage d’un train qui lui a coupé les deux jambes…

Des témoignages forts, très forts. Mais des témoignages portés par des voix pleines de joies, de dynamisme, d’ambitions et même d’optimisme…

Quelle leçon.

Une émission dont on sort en pensant : waoow, bravo les jeunes … Bravo la race humaine.

Quinze jours plus tard, même émission, sur les jeunes "normaux" en pleine santé.
Et là j’entends parler adolescences mal vécues, conflits intergénérationnels, dépressions, drogues, suicides…
J’en ressors triste, très triste.

Quelle différence entre les tons de ces reportages.

L’accident, la maladie n’arriveraient-ils qu’aux personnes aux potentiels hors normes, seules capables de surmonter les pires difficultés de la vie ?
Ou cela arrive à tout un chacun et c’est le fait de devoir affronter l’inacceptable qui les fait devenir si exceptionnels ?
J’opte pour la deuxième solution.

Ma réflexion : c’est donc dans le défi, dans l’affrontement des obstacles les plus insurmontables que l’homme (jeune ou moins jeune) trouve sa force, son épanouissement, la pleine expression de son potentiel ? N’y a-t-il pas moyen de s’épanouir sans devoir passer par le pire ? Comment faire ?

Actions :

– Ne pas attendre le pire et oser.

– Se donner des défis, affronter les obstacles infranchissables. On n’en sort que grandis, enrichis, bien dans sa peau.

– Ne pas oublier de regarder le beau et ne pas attendre d’avoir un accident pour le voir et le vivre.

octobre 2013

2009 Tournage de Na Wewe

Quelle année que l’année 2009. J’obtiens ma certification de coach professionnel après 2 ans de formation et je pars au Burundi avec Ivan Goldschmidt réaliser le rêve le plus fou : tourner le film Na Wewe dont j’avais écrit le scénario deux ans auparavant.

Je découvre le cinéma « l’art de la rencontre » …

Mon témoignage d’après-tournage à retrouver sur www.na-wewe.com

Nawéw, Témoignage d’après tournage

de Jean-Luc Pening Responsable bordel

Comment j’ai vécu le tournage et l’aventure Nawéwé ? Trop de choses à dire. Tout s’est enchaîné si vite, si bien, si naturellement presque. Et puis un jour on s’assied et on remarque que là où il n’y avait rien, une montagne est apparue. Une aventure ? Un chemin de bonheurs intenses.

Je commencerais par reprendre à peu près le discours que j’ai fait lors du cocktail de fin de tournage organisé au Burundi en présence de 150 personnes qui toutes avaient, directement ou indirectement, pris part à l’aventure :

"J’espère que vous vous rendez compte de l’importance, pour moi , de ce moment.

Il y a presque quatorze ans jour pour jour (le 24 août 1995) ma vie s’arrêtait à quelques kilomètres d’ici. Ce jour là je croyais enterrer définitivement mes rêves, ma vie, ma moto, mon tennis, mes voyages, mon travail d’agronome, mes appareils photos, la caméra qui me permettait de suivre mes enfants, tout …

Et puis la vie a repris son cours. Tout doucement.

Une vie faite de rencontres, de petits cailloux qui font des briques, de briques qui font des maisons, de maisons qui font des hommes …

Rencontre avec Jérémie qui m’a ouvert les portes de la musique, rencontre avec Jean-Luc K et la création de Menya Media, rencontre avec la petite timide Sybille devenue une grande dame, rencontre avec Bernard qui m’a ouvert au coaching, et retrouvailles avec Ivan qui m’a ouvert les portes du cinéma … un comble ! Et puis rencontre avec vous tous et partage intense durant cette semaine de tournage.

alors je tenais à profiter de cet instant pour remercier mes parents qui m’ont donné la vie, pour remercier mon épouse et mes enfants qui ont donné un sens à ma vie et pour vous remercier vous tous pour m’avoir prouvé que la vie peut être belle …"

Je terminais en exhortant tous les burundais à continuer à construire la paix, à vivre dans l’amour et à continuer à déplacer les montagnes et les collines.

Comment ne pas sortir touché, grandi et profondément transformé de l’aventure Nawéwé quand …

Quand un ami perdu de vue depuis des années et devenu réalisateur de renom, vous dit : "ton scénario, Jean-Luc, je le tourne "?

Quand vous arrivez timide et un peu inquiet dans le bureau du ministre de la culture du Burundi et qu’il vous dit : "Jean-Luc, tu es à la maison" ?

Quand, au départ d’un petit écrit, vous voyez un monde se mettre en branle dans le plaisir et l’enthousiasme ?

quand des routes se bloquent, que des autorités se mobilisent, que des micros se tendent, que des hommes et des femmes croient en vous ?

Quand Ivan vous prend par la main et vous intègre aux exercices de préparation des acteurs, qu’il vous demande votre avis sur tout alors que vous ne connaissez rien ou que les acteurs vous demande conseils sur ce qu’ils doivent dire ?

Quand Purceline, après avoir fait pleurer tout le plateau, vient vers vous et vous dit : "Jean-Luc, ça c’est ma dédicace" ?

Quand il y a toujours , à tout moment, un bras, un mot, un merci pour vous accompagner, pour vous guider?

Quand Yvette vous dit, les yeux qui pétillent (ça fait du bruits les yeux qui pétillent) : "J’ai réalisé mon rêve, je me suis toujours dit qu’avant de mourir, je devais vivre un plateau de cinéma " ?

Quand Eddy, le machino qui ne dit jamais rien et qui croule sous le soleil et le poids de la caméra, vous dit, le sourire aux lèvres (ça fait un bruit fou un sourire aux lèvres) : "Ca va très bien" ?

Quand renaud, le comédien professionnel belge qui a fait pisser de rire toute l’équipe pendant tout le tournage, vous amène presque tendrement dans les bananiers pour un besoin naturel?

Quand vous entendez autour de vous tout ce monde qui vit, qui dialogue, qui partage ses douleurs, qui parle de l’absurdité de cette guerre ? "Et dire que nous avons fait ça !"

Quand les Mamans africaines (avec un grand M) qui ont participé à l’aventure avec amour et passions vous appellent "papa" ?

Quand vous vous retrouvez le soir dans un séminaire avec des hutus, des tutsis, un prince, des anciens rebelles, des flamands, des wallons, des français,des métisses tous et toutes en train de chanter, danser et rire ensemble sur des tambours et une vieille guitare ?

Quand vous vous retrouvés invité par toute cette équipe autour d’une table qui fait la longueur d’une rue d’un quartier populaire à manger des mitchopos et à boire une Primus chaude ?

Quand, lors d’un petit discours devant tous ces gens, vous avez envie de leur dire "je vous aime" et que vous n’y arrivez pas ?

Quand , le dernier soir, Ludo vient vous voir et vous avoue que lui et Philippe ont tout fait tous les jours du tournage pour que le son soit parfait pour vous "comme c’est tout ce que tu verras du film, il fallait que le son soit parfait" ?

Quand Sugar, le jour du départ, vous dit : "il y a des moments importants dans la vie, celui que je viens de vivre m’a fait mûrir" ?

Quand vous voyez qu’un projet de formation va donner des suites concrètes au film et que Sybille part à l’IAD en Belgique pour une formation en production ?

Et même quand une hôtesse vous offre, dans l’avion du retour, "une petite gâterie" sous forme d’une bouché Côte d’Or ?

Quand vous voyez des hommes comme Ivan, Alec, Jérémie et tous les autres suer (ça fait du bruit la sueur qui coule) pour arriver à un produit parfait "que ce soit comme tu aurais aimé que ce soit" ?

Et quand … ?

Et quand … ?

Comment ne pas en ressortir grandi et comblé ?

Merci Ivan, merci à toutes et tous, merci à toutes et tous, merci.

… Et, d’après Ivan, ce n’est pas fini … Je m’attends au pire !

Jean-Luc

1er mars 2010

octobre 2013

2007 premier article Le Poisson Rouge

Excusez-moi si je reviens en arrière. Je vais reprendre les partages publiés sur mon précédent site avant d’actualiser le présent blog régulièrement.

Ci-joint mon premier article publié dans le Bulletin des Coachs. Publication de l‘institut Coaching de Gestion du Canada.

Article intitulé : Le poisson rouge. Un conte de Noël ?

Pour le lire, n’oubliez pas de mettre votre maillot.

Article le poisson rouge (PDF)